Pourquoi agir maintenant ?

La politique est entrée en vigueur, mais la législation européenne (notamment le RGPD) vous permet à tout moment d’exercer votre droit d’opposition.
Meta s’appuie sur ce qu’on appelle l’intérêt légitime, une base juridique qui ne nécessite pas votre consentement explicite… mais qui oblige tout de même l’entreprise à vous laisser refuser ce traitement.

En clair : même si la collecte a commencé, vous pouvez limiter les dégâts dès aujourd’hui.

🛡️ Que risque-t-on si on ne fait rien ?

Sans opposition claire de votre part, Meta peut exploiter les éléments suivants :

• Vos publications publiques ;

• Vos photos et leurs légendes ;

• Vos commentaires, avis, émoticônes et interactions publiques ;

• Vos messages adressés à Meta AI ou aux comptes professionnels ;

• Certaines métadonnées (localisation, appareil, etc.).

En revanche, les messages privés sur Messenger ou Instagram (chiffrés) ne sont pas concernés — du moins pour le moment.

Mais attention : si quelqu’un vous identifie dans une publication, une image ou une légende… ces données peuvent être utilisées même si l’autre personne n’a pas fait opposition.

Comment refuser aujourd’hui ?

Même après le 27 mai, vous pouvez encore bloquer l’utilisation de vos futures données par Meta. Il suffit de remplir le formulaire correspondant :

🔹 Instagram → Formulaire officiel
🔹 Facebook → Formulaire officiel

Si vos comptes sont liés dans un même « Espace Comptes », un seul formulaire suffit. Sinon, il faut le faire pour chaque plateforme.

Une fois rempli, vous recevrez un e-mail de confirmation. Ce refus s’appliquera uniquement aux futures données collectées, pas à ce qui a déjà été absorbé.

🚫 Supprimer son compte ne suffit pas

Beaucoup pensent que supprimer leur profil les protège. En réalité, les données déjà utilisées restent dans les bases de Meta, souvent dupliquées ou transformées dans des modèles d’IA.
Ce qui a été capté ne s’efface pas par magie.

Ce qu’il faut retenir

• Oui, Meta a commencé à utiliser vos données depuis le 27 mai.

• Oui, vous pouvez encore vous y opposer, légalement.

• Non, ce n’est pas une fake news ni une chaîne douteuse.

• Et non, il ne suffit pas de quitter Facebook ou Instagram : il faut remplir le bon formulaire.

Agir aujourd’hui, c’est protéger demain.

Le droit numérique n’est pas une affaire de technophiles. Il s’agit de votre vie privée, de votre image, de vos créations, de vos opinions, de vos lieux visités.

Protégez ce qui vous appartient.
Faites circuler.
Et ne laissez pas Meta vous bouffer à la cuillère.